Qu’est-ce qu’un plan particulier d’intervention (PPI) ?
Le PPI est un dispositif défini par l’État pour faire face aux risques liés à l’existence d’une installation industrielle et protéger les personnes, les biens et l’environnement.
Ce plan détermine les actions de protection et les moyens de secours associés susceptibles d’être mis en œuvre en cas d’accident. Le PPI fait partie du dispositif d’organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC) départemental. Si un événement nucléaire se produisait et qu’il était susceptible d’avoir des conséquences à l’extérieur du site, le préfet prendrait la direction des opérations.
Chacune des 19 centrales nucléaires françaises dispose de son propre PPI.
Pourquoi l'aire du PPI est-elle étendue ?
L’accident nucléaire de Fukushima en 2011 au Japon a conduit les pouvoirs publics à réviser les actions de protection des populations, en cohérence avec les pratiques internationales et les recommandations des autorités européennes de sûreté nucléaire et de radioprotection. L’élargissement de la zone de planification n’est pas lié à un accroissement du risque nucléaire mais permet d’améliorer l’information et la protection des personnes ainsi que la réactivité des acteurs de la gestion de crise, notamment à travers le déploiement des Plans communaux de sauvegarde (PCS).
Évolution du dispositif de protection des personnes autour des centrales nucléaires
Décidée par le gouvernement, l’extension de 10 à 20 km du rayon du Plan particulier d’intervention (PPI) vise à organiser au mieux la réponse des pouvoirs publics ainsi qu’à sensibiliser et préparer la population à réagir en cas d’alerte nucléaire.
Cette extension concerne 2,2 millions de personnes et plus de 200 000 établissements recevant du public (ERP) répartis sur 1 063 communes.
Dans ce cadre, est lancée une campagne d’information et de distribution préventive de comprimés d’iode à l’attention de l’ensemble des riverains et des responsables d’ERP résidant dans un rayon de 10 à 20 km autour des 19 centrales nucléaires françaises.
Tout au long de la campagne, un N° Vert (0 800 96 00 20 - dès le 4 juin) et un site internet (www.distribution-iode.com) sont mis à la disposition du public.
Alerte nuclèaire je sais quoi faire ! Les 6 réflexes pour bien réagir.
- Je me mets rapidement à l'abri dans un bâtiment
Rejoignez sans délai un bâtiment en dur.
Si vous êtes déjà dans un bâtiment,
isolez-vous de l’extérieur : fermez portes
et fenêtres et coupez la ventilation.
Si vos enfants sont à l’école au moment
de l’alerte, ils seront mis à l’abri
par les enseignants. - Je me tiens inform(é)
Respectez les consignes de protection
des pouvoirs publics (prise d’iode par
exemple) diffusées par la radio (France
Bleu, France Info, etc.), la télévision
(France Télévisions) et le site internet
de votre préfecture. Pensez à vous doter,
en amont, d’une radio à pile et de piles
de rechange. - Je ne vais pas chercher mes enfants à l'école
Restez à l’abri.
À l’école, vos enfants sont protégés
par les enseignants. - Je limite mes communications téléphoniques
Ne saturez pas les réseaux de
communication. Ils sont nécessaires
à l’organisation des secours et
à la transmission d’informations. - Je prends de l’iode dès que j’en reçois l’instruction
La dose d’iode stable doit
être prise uniquement et
immédiatement à la demande
du préfet (suivez la posologie,
voir page intérieure). - Je me prépare à une éventuelle évacuation
Munissez-vous du kit d’urgence que vous
aurez préparé au préalable : il comprend
en particulier vos papiers personnels,
vos éventuels traitements médicaux, des
vêtements, de la nourriture et de la boisson.
Lors de l’évacuation, respectez les consignes
de circulation.
Pour en savoir plus :
→ Distribution-iode